vendredi 30 mars 2018

MardiBio: Biographie de Aliko Dangoté ,l'homme le plus riche d'Afrique

           
            

A 59 ans avec une fortune estimée à 18 milliards de dollars US, selon forbes, Aliko Dangote est indéniablement l’homme le plus riche d’Afrique. Fils de commerçant de Kano, il commence sa vie d’homme d’affaire en empruntant 3 000 dollars à son oncle en 1977 pour s’acheter des camions de ciment.
Jeune diplômé de Commerce, il flaire vite les bonnes affaires. Le Nigeria est en plein boom et le ciment vaut de l’or. Dans la localité de Kano, le commerce se porte bien, mais Aliko Dangote décide de mettre le cap sur la capitale quelques années plus tard pour fonder sa société « Dangote Group » avant de racheter la plus grosse fabrique de ciment d’Afrique subsaharienne.
Publicité
Petit à petit l’homme diversifiera ses activités jusqu’à avoir aujourd’hui à son actif un conglomérat de 13 entreprises exerçant aussi bien dans le ciment, les télécoms, le pétrole et l’agroalimentaire.
Pour Aliko Dangote, « il est vraiment dommage que les hommes d’affaires Nigérians se soient focalisés uniquement sur le pétrole et le gaz, délaissant d’autres domaines d’avenir comme l’agriculture »
Ce grand homme d’affaires avoue que son voyage au Brésil en 1999 a été un tournant décisif pour sa carrière. « Je pensais que le Brésil et le Nigeria se situaient à peu près au même niveau, parce qu’à cette époque, on entendait dire que le Brésil était une nation très endettée. Mais quand j’y suis allé, j’ai découvert une industrialisation massive. Incroyable. J’ai commencé à réfléchir en me disant « Comment se fait-il qu’il y ait un tel développement de l’industrie au Brésil et pas au Nigeria ? À mon retour, j’ai décidé de me lancer dans l’industrie. » Fini le commerce, place aux usines se dit-il
Bâtisseur d’un empire qui vaut aujourd’hui plus de 10 millions de dollars et qui est la plus grosse capitalisation boursière au Nigeria, l’homme veut désormais explorer d’autres horizons. Malgré sa présence en Zambie, au Sénégal, en Tanzanie, en Afrique du Sud, et Côte d’Ivoire, Aliko Dangote veut s’imposer en Europe et espère se faire une grosse place à la bourse de Londres
« Nous avons jusqu’ici pu imposer le drapeau du Nigeria et de l’Afrique dans des endroits où personne ne nous attendait » affirme t-il.
Si en l’espace de 30 ans, Aliko Dangote a développé un groupe qui traverse les frontières, le businessman n’entend pas se stopper en si bon chemin puisque » Dangote Group » projette d’investir plus de 15 milliards de dollars dans les prochaines années et espère représenter 10% du PIB du Nigeria, considérée comme la plus grande économie d’Afrique.
L’homme d’affaires s’est fait fortement remarquer sur la planète en émettant son vœux d’acquérir le club anglais Arsenal http://afrikmag.com/aliko-dangote-lhomme-le-plus-riche-dafrique-veut-acheter-arsenal/ . Supporter d’Arsenal, depuis 1980 selon lui, il a multiplié depuis quelques mois les sorties médiatiques pour exprimer son désir de prendre les rênes du club londonien. Malgré le fait que la direction des Gunners n’a jusqu’à présent pas pris ses tentatives d’approche au sérieux, il entend formuler une offre concrète de rachat une fois son projet de raffinerie de pétrole au Nigeria sera mis en place, rapportent nos confrères de Afrikfoot.
En plus d’être un homme d’affaires à l’ascension fulgurante, Aliko Dangote est aussi un nouvel exemple de manager africain. Ses collaborateurs le décrivent comme un homme simple et sympathique qui prend en compte les avis de tout le monde.
Très belle lancée pour cet homme qui est un modèle de businessman pour l’Afrique.

mardi 20 mars 2018

MardiBIO 2 : Biographie de Tidjane Thiam , actuel Directeur Général du Crédit Suisse . Qui est-il?



Source de fierté pour de nombreuse personnes, Tidjane Thiam s’est fait un nom depuis son jeune âge. Un témoignage rapporte qu’ « Il fait partie de ces rares personnes qu’on n’oublie pas du jour au lendemain… ».


Il fut le premier ivoirien à entrer à la célèbre Ecole Polytechnique de France en 1982 d’où il sort diplômé deux ans plus tard.

En 1986, il obtient le diplôme d’ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris (major de promotion).

Cette même année, il reçoit une bourse pour passer le MBA de l’INSEAD et rejoint le ‘McKinsey Fellows Programme’ à Paris.
Il obtient le MBA de l’INSEAD en 1988 (Dean’s list) et rejoint le cabinet McKinsey.
En 1989, il prend une année sabbatique pour suivre le Programme des jeunes professionnels de la Banque Mondiale à Washington, D.C. Il retourne chez McKinsey en 1990, d’abord à New York puis à Paris.

De 1994 à 2000, il rejoint la Côte d’Ivoire comme directeur du plan, puis ministre de la Planification et du Développement
En 2000, il revient en France chez McKinsey.


En 2002, il devient directeur stratégique du groupe Aviva, ayant la responsabilité des opérations internationales et d’Aviva Europe.
Depuis septembre 2009, il préside le groupe d’assurance Prudential. De ce fait, il est le premier noir à diriger une entreprise du FTSE 100. Prudential a annoncé le 1 mars 2010 le rachat pour 35,5 milliards de dollars d’AIA, filiale asiatique de l’américain AIG, qui en fera le leader international de l’assurance-vie en Asie, région la plus prometteuse du secteur.
On doit à Tidjane Thiam le texte suivant remis à l’ Institut Montaigne , dans lequel il explique pourquoi il a dû traverser la Manche pour atteindre les plus hauts échelons hiérarchiques d’une grande entreprise. Une progression quasi-impossible pour lui en France, à cause du fameux « plafond de verre ».


Mais au fait, qui est Tidjane THIAM ?


Tidjane Thiam , né le 29 juillet 1962 à Abidjan en Côte d’Ivoire, est un dirigeant d’entreprise à la double nationalité française et ivoirienne. Il occupe actuellement le poste de Directeur général de Prudential plc, compagnie d’assurance au Royaume-Uni. Diplômé de l’école Polytechnique et de l’école des Mines de Paris, il rejoint McKinsey & Company en qualité de consultant en management de 1986 jusqu’en 1994. De 1994 à 1999, il retourne en Côte d’Ivoire comme Directeur général du Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD), rattaché directement au Premier ministre et au Président. À partir de 1998, il est à la fois Président du BNETD et Ministre du plan et du Développement. Après le coup d’Etat de 1999 en Côte d’Ivoire, il retourne dans le secteur privé, d’abord chez McKinsey à Paris de 2000 à 2002, avant d’intégrer l’équipe dirigeante d’Aviva et enfin, de rejoindre Prudential. Depuis septembre 2009, il dirige le groupe d’assurance Prudential, ce qui fait de lui le premier dirigeant noir d’une entreprise du FTSE 100 .
Jeunesse et famille
Né en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam est issu de deux familles africaines influentes. Du côté de sa mère, il est un descendant direct de Yamousso, dont Yamoussoukro, la capitale de Côte d’Ivoire, tire son nom. Marietou, la mère de Tidjane Thiam, était la nièce de Félix Houphouët-Boigny, fondateur et premier Président de Côte d’Ivoire.
Journaliste né au Sénégal, son père, Amadou Thiam, émigre en Côte d’Ivoire en 1947. Il soutient Houphouet-Boigny dans son combat pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire et participe pendant plus de 10 ans au gouvernement ivoirien après l’indépendance. Il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur, la plus élevée des décorations françaises. Habib Thiam, l’oncle de Tidjane, a été Premier ministre du Sénégal pendant plus de 10 ans et il a également été Président de l’Assemblée Nationale.

Gouvernement

En décembre 1993, le premier Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, décède. Il est remplacé par Henri Konan Bédié. En avril 1994, à la demande du nouveau Président, Tidjane Thiam quitte la France et McKinsey pour rentrer à Abidjan où il devient directeur général du Bureau National d’Études Techniques et de Développement (BNETD), organisme de développement des infrastructures et de conseil économique employant plus de 4 000 personnes, et rattaché directement au Président et au Premier ministre. À ce poste, où il a rang de ministre, il assure également des négociations essentielles avec le FMI et la Banque Mondiale . Tidjane Thiam est également un membre clé du Comité de privatisation, où il est chargé de la privatisation d’un grand nombre d’entreprises publiques.
En août 1998, en plus de
ses fonctions au BNETD, dont il devient DG, Tidjane Thiam est formellement admis au gouvernement au rang de Ministre du Plan et du Développement. Durant les années qu’il passe en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam encourage la participation du secteur privé au développement des infrastructures. Il met en œuvre plusieurs projets phares, notamment la centrale électrique d’Azito (distinguée par le Financial Times comme une réussite fondée sur l’une des décisions d’investissement les plus audacieuses au monde), la rénovation de l’aéroport d’Abidjan et la construction du pont à péage Riviera-Marcory, dont le financement est finalisé quelques jours avant le coup d’État de 1999. En 2011, une des premières mesures d’Alassane Ouattara, le nouveau Président est de commencer la construction de ce pont en respectant le cahier des charges initial de Tidjane Thiam, et en ayant recours aux mêmes promoteurs.
Entre 1994 et 1999, Tidjane Thiam participe activement au programme de privatisation de grande ampleur qui place la Côte d’Ivoire à l’avant-garde des pays africains, avec la privatisation du réseau téléphonique, des services, de la production d’électricité, des aéroports, du réseau ferroviaire et de nombreuses sociétés du secteur agricole.
En 1998, il est sélectionné parmi les « 100 jeunes décideurs du monde de demain » (Young Global Leaders of Tomorrow) du Forum économique mondial de Davos, et en 1999, il est élu membre du « Dream Cabinet » par ce même Forum.
En décembre 1999, lors d’un déplacement de Tidjane Thiam à l’étranger, le gouvernement est renversé par l’armée ivoirienne. A son retour au pays, Tidjane Thiam est arrêté et assigné à résidence pendant plusieurs semaines. Le Général Robert Guéï, qui a pris le pouvoir, lui propose le poste de chef de l’exécutif, mais il refuse et quitte le pays début 2000.

Retour à la finance

De retour en Europe, Tidjane Thiam devient associé chez McKinsey à Paris, participant ainsi à la direction du département « institutions financières » de la société. En 2002 il rejoint Aviva, d’abord comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, puis il prend la responsabilité des opérations internationales et d’Aviva Europe et enfin, il devient directeur général, siégeant au conseil d’administration de l’entreprise. En janvier 2007, après l’annonce du départ de Richard Harvey, PDG d’Aviva, Tidjane Thiam est pressenti pour prendre la tête du groupe.

Directeur Général de prudential

Il quitte Aviva en septembre 2007 pour devenir Directeur Financier de Prudential plc. En mars 2009, Tidjane Thiam est nommé Directeur général, à compter du départ de Mark Tucker en octobre. Il devient ainsi le premier dirigeant noir d’une entreprise du FTSE 100 .
Prudential lance alors une offre de rachat sur AIA, la branche asiatique de l’assureur américain AIG , très durement touché par la crise. Une bataille boursière s’ensuit, tandis que certains investisseurs jugent excessif le prix de 35.5 milliards de dollars offert par Prudential. L’opération finit par échouer, après le rejet par le conseil d’administration d’AIG d’une offre revue à la baisse. AIA est par la suite introduit à la Bourse de Hong Kong, et sa valorisation monte rapidement au-delà du prix proposé initialement par Prudential.
Tidjane Thiam fait l’objet de vives critiques personnelles après cet échec, en raison notamment des coûts supportés par la société pour le lancement de cette opération. Il est cependant réélu Directeur général lors de l’AGO de mai 2011, avec 99,3 % des voix. Depuis lors, la performance de la société ne semble pas avoir eu à souffrir de cet épisode; sur les neuf premiers mois de 2011, Prudential affiche un profit sur les nouveaux contrats en hausse de 14 % par rapport aux chiffres de 2010 à la même période, tandis que le chiffre d’affaires total de l’assurance progresse de 10 %.
L’histoire a fait la preuve que le prix offert par Tidjane Thiam pour AIA était correct, la société étant désormais valorisée à 36,5 milliards de dollars (17 octobre 2011) à la Bourse de Hong Kong.
Développement international
En octobre 1999, Tidjane Thiam est sollicité par James Wolfensohn pour devenir l’un des 20 membres du Conseil Consultatif de l’Institut de la Banque Mondiale, auquel l’Institut fait appel pour obtenir des conseils et des orientations.
Il est membre de l’Africa Progress Panel (APP), autorité indépendante sur l’Afrique présidée par Kofi Annan, et lancée en avril 2007 pour veiller à la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale à l’égard de l’Afrique. Il est également sponsor d’Opportunity International, et membre du Council of the Overseas Development Institute de Londres.
En janvier 2011, Tidjane Thiam est nommé Président du Groupe d’expert de haut niveau sur les investissements dans les infrastructures du G20. Créé lors du sommet du G20 de Séoul en 2010, ce groupe d’experts regroupe plusieurs cadres dirigeants des principaux établissements financiers et agences de développement, qui sont chargés de produire des propositions concrètes visant à encourager l’investissement du secteur privé dans les projets d’infrastructures dans les économies émergentes. Le groupe a présenté son rapport lors du sommet du G20 de Cannes en novembre 2011
Autres activités
Tidjane Thiam est président du conseil d’administration de l’Association of British Insurers et de l’International Business Council du Forum économique mondial. Il a occupé le poste d’administrateur non exécutif du groupe chimique français Arkema jusqu’en novembre 2009.
En 2007, Tidjane Thiam est élu « Alumnus of the Year » par l’ INSEAD Alumnus Association. En 2009, il est désigné comme l’un des « 50 anciens élèves qui ont changé le monde » dans le cadre de la célébration du Jubilé de l’INSEAD.
Il arrive à la première place des deux classements annuels 2010 et 2011 de la publication « The Powerlist », qui recense les 100 personnalités noires les plus influentes au Royaume-Uni.
Le 14 juillet 2011, Tidjane Thiam reçoit ses insignes de Chevalier de la Légion d’honneur en reconnaissance de sa grande contribution à la vie civile depuis plus de 20 ans.

Depuis 2015 , Tidjane Thiam est le Directeur Général du Crédit Suisse.

lundi 19 mars 2018

Comment est calculé le PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (PIB) ?

Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses produites au sein d'un pays ou d'une zone géographique au cours d'une période déterminée. Comment est calculé le PIB ? Est-ce un bon indicateur de la croissance économique ? Quelles sont les limites du PIB ?
Que mesure le PIB ?


Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un indicateur de base du niveau général de santé économique d’un pays ou d’une zone géographique (par exemple, la zone euro). Calculer le PIB consiste à faire la somme des valeurs ajoutées des biens et des services produits au sein d’un pays ou d’une zone géographique par :
les entreprises,
les collectivités publiques,
les associations,
les ménages.

Quelle différence entre PIB et PNB ?

Il ne faut pas confondre le PIB avec le
Produit National Brut (PNB ).
Le PNB mesure les richesses créées à travers le monde par les acteurs économiques de même nationalité. Par exemple, les bénéfices d’une entreprise française résultant de l’activité de sa filiale espagnole ne seront pas comptabilisés dans le calcul du PIB de la France, mais dans le calcul de son PNB.
À noter : dans les États membres de l’Union européenne (UE), la notion de PNB correspond à celle de Revenu National Brut (RNB) .
Estimation du PIB et du RNB
Les estimations du PIB et du RNB de tous les États membres de l’UE doivent être transmises chaque trimestre à Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne. La mission d’Eurostat consiste à exploiter les données nationales de chaque pays et de publier des informations statistiques comparables au niveau européen.

Calcul du PIB

Le PIB de la France est calculé chaque année par l’INSEE .
Le Produit Intérieur Brut correspond à la somme des éléments comptables suivants :
les dépenses de consommation finale,
la formation brute de capital fixe (investissements réalisés par les différents acteurs économiques),
la variation de stock , c'est-à-dire la différence de valeur entre les entrées et les sorties de biens (matières premières, produits semi-finis ou finis),
le solde des échanges extérieurs (différence entre les biens/services exportés à l’étranger et ceux importés de l’étranger.
Depuis le 1 septembre 2014, les États membres de l’UE doivent appliquer une méthode de calcul du PIB similaire : le
« Système européen de compte 2010 » (SEC 2010).
Le SEC 2010 prévoit notamment d’ intégrer des activités auparavant exclues du calcul du PIB, telles que :
les dépenses de recherche et développement, comptabilisées comme des investissements ;
les crédits d’impôts , comptabilisés comme des dépenses de l’État ;
les activités illégales : trafic de stupéfiants, contrebande de tabac et d’alcool, prostitution…

PIB et inflation

Le PIB « nominal » (PIB non corrigé de
l’inflation ) est évalué en valeur alors que le PIB « réel » (corrigé de l’inflation) est évalué en volume (ce dernier permet d’effectuer des comparaisons annuelles).
L'évolution en % du PIB (Produit Intérieur Brut) en France par rapport à l'année précédente, de 2000 à 2013.
PIB : baromètre de l’économie nationale et mondiale
Le Produit Intérieur Brut est un des principaux indicateurs du dynamisme de l’activité économique d’un pays (PIB national), d’une zone géographique (par exemple, PIB de la zone euro), ou du monde (PIB mondial).
Le PIB national permet de comparer les performances économiques de plusieurs pays.
Le PIB mondial représente la somme de tous les PIB nationaux, après leur conversion en dollars. L’accélération ou le ralentissement de la croissance de cet indicateur reflète la situation économique dans le monde . Ainsi, le PIB mondial a diminué à la suite de la crise économique de 2008 (-0,3% en 2009) pour remonter progressivement (+5,5% en 2010 et +4% en 2011) (Source : FMI).
Le PIB (Produit Intérieur Brut) de chacun des pays de la zone Euro, en milliards d'euros, pour l'année 2014.

Quelles sont les limites du PIB ?

Pour certains économistes, le PIB est un
indicateur de croissance économique qui présente des limites importantes car il ne permet pas d’évaluer le niveau de développement durable d’un pays et le bien-être social de ses habitants.
Les activités exclues du calcul du PIB
Certaines activités pouvant contribuer au bien-être individuel et collectif de la population ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB, notamment :
les activités domestiques : cuisiner, jardiner, s’occuper des enfants… Si ces activités étaient rémunérées, elles seraient comptabilisées dans le calcul du PIB. L’INSEE évalue le travail domestique effectué en France à 60 milliards d’heures de travail par an et à
33 % du PIB .
les activités bénévoles exercées au sein d’une association ou d’un syndicat : visites à domicile, conseils juridiques, accompagnement scolaire, informatique… La valeur du bénévolat associatif pourrait représenter entre 0,9% et 1,9% du PIB (source :
www.associations.gouv.fr ).

Les activités nocives prises en compte dans le calcul du PIB
Certaines activités considérées comme étant nuisibles à l’Homme et à l’environnement sont prises en compte dans le calcul du PIB (par exemple, la production d’armes et de cigarettes, la pêche intensive ou l’activité polluante de certaines entreprises).
Le PIB augmente également grâce à la production de biens et de services occasionnée à la suite d’ atteintes subies par la population (accidents de voiture, catastrophes naturelles, etc.).
Selon certains économistes, ces productions de richesse ne devraient pas être comptabilisées dans le PIB.
Indicateurs complémentaires au PIB
De nouveaux indicateurs ont été créés à partir de données sociales et environnementales afin de prendre en considération le niveau de développement durable au sein d’un pays et le bien-être de la population :
l’indice de développement humain (IDH) et l’indicateur de bien-être au niveau mondial,
et les indicateurs nationaux
Indice de Développement Humain (IDH)
L’ Indice de Développement Humain (IDH) mesure le niveau moyen atteint dans trois domaines :
la santé et la longévité : espérance de vie, taux de mortalité, dépenses de santé, etc.
l’accès à l’éducation : durée moyenne de scolarisation, formation des enseignants, taux d’alphabétisation, etc.
le niveau de vie : revenu national brut par habitant, PIB par habitant, etc.
Chaque année, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) établit un classement mondial basé sur l’IDH. Dans son dernier rapport (2014), la France se situe en 20 position. Les cinq premiers pays sont : la Norvège, l’Australie, la Suisse, les Pays-Bas et les États-Unis.
Indicateur de bien-être
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a créé l’indice « Vivre mieux » qui permet aux citoyens de 36 pays de comparer leur bien-être en fonction de 11 critères : logement, revenu, sécurité, éducation, environnement, conciliation travail-vie privée, etc.
Vous pouvez créer votre indicateur de bien-être à partir de vos propres critères .
Indicateurs nationaux de développement durable
En France, l’INSEE calcule et publie chaque année 54 indicateurs permettant d’évaluer la prise en compte des enjeux liés au développement durable au niveau national. Les indicateurs ont été sélectionnés en fonction de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) 2010-2013 .
L’objectif est d’évaluer les effets sociaux et environnementaux du développement économique. Sont notamment calculés :
le taux de recyclage des déchets,
le taux d’emploi dans les éco-activités (bâtiment durable, énergies renouvelables),
le taux d’émission des gaz à effet de serre,
la consommation d’énergie par habitant,
le taux de pauvreté,
le taux d’emploi des seniors,
le nombre de ménages surendettés,
la part des dépenses de recherche et de développement,
l’espérance de vie,
le taux de suicide,
le taux de participation aux élections et à la vie associative…

dimanche 18 mars 2018

La Côte d'Ivoire , un pays émergent ou un pays bientôt émergent ?


           

Il fut un temps où l'on parlait de pays sous-développés. Ce terme a été remplacé par celui, moins péjoratif, de pays en voie de développement. Puis sont apparus les pays émergents qui ne font plus vraiment partie des pays en voie de développement mais qui n'ont pas atteint le niveau des pays développés. Qui fait partie de cette catégorie et sur base de quels critères?
PAS DE DÉFINITION
Il n'existe pas de définition des pays émergents. Pour le Crédit Suisse, on pourrait les décrire comme des pays inachevés en terme d'infrastructure financière mais faisant preuve de fortes opportunités de croissance. Certains pays sont classés dans cette catégorie en fonction de critères tels que le niveau du Produit National Brut ou leur niveau d'endettement. Les pays émergents ont généralement amorcé une libéralisation de leur économie et le rôle de l'Etat dans l'économie va en s'amenuisant. On assiste également à une ouverture de ces marchés aux investisseurs étrangers. Dans certains de ces pays, le système politique a été libéralisé et la participation citoyenne à la vie politique s'est accrue.
Selon Arnaud Millien, statisticien-économiste auprès de la revue Variances, on pourrait également définir les pays émergents sur base de critères d'exclusion. Serait émergent tout pays en dehors du G 10 ou du G 15, hors OCDE ou n'étant pas repris dans les grands indices de marché tels que le MSCI, par exemple mais qui ferait preuve d'une croissance économique supérieure à celle des pays occidentaux. Un pays émergent est en réalité un pays dont l'économie est en transition. La croissance d'un tel pays n'est plus basée sur l'exploitation agricole mais sur une industrie en pleine croissance. Un pays émergent aujourd'hui est un pays développé de demain. Ce fut le cas de pays comme Hong Kong ou Singapour, par exemple. Les pays émergents se caractérisent donc par une forte croissance économique mais le PNB par tête demeure bien inférieur à celui des habitants des pays développés. On constate également que, dans ces pays, les besoins d'infrastructure, comme les voies de communications ou le logement, demeurent encore importants. Le désir de la population d'accéder à un niveau de vie supérieur pousse ces économies vers l'avant.
QUI ET OU?
Qui sont les pays émergents? On peut distinguer plusieurs grandes zones géographiques. L'Europe de l'Est a connu des réformes importantes lors de son passage à l'économie de marché. Ces pays ont accentué leurs exportations vers l'Ouest et ont amélioré leur appareil de production. L'entrée de certains pays d'Europe de l'Est dans l'Union européenne et la consolidation des marchés financiers de ces pays ont rassuré les investisseurs. L'Amérique latine fait aussi partie de la zone émergente. On a assisté dans la plupart des pays andins à une meilleure gestion macroéconomique, à une stabilisation de la situation politique et à la création du Mercosur qui a renforcé l'intégration économique de ces pays. Tous les risques ne sont cependant pas exclus de ces pays comme nous l'a encore démontré la récente crise argentine. L'Asie est une des régions émergentes dont la croissance est la plus forte avec des pays comme l'Inde, la Chine et la Corée en tant que leaders de la croissance. Certains investisseurs emploient également la notion de «BRIC» pour parler de certains pays émergents. Que signifie le terme «BRIC»? On peut distinguer dans le monde trois grandes régions économiques: les Etats-Unis, l'Europe et la région BRIC. Cette région reprend le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Ces pays représentent la moitié de la population mondiale et le tiers des ressources mondiales. Ce ne sont plus vraiment des pays émergents à proprement parler mais plutôt des pays à fort développement qui réalisent la plus grande partie de la croissance mondiale. Des pays en transition donc! Gageons que la donne économique mondiale des dix prochaines années sera bien différente de celle que nous avons connue ou que nous connaissons aujourd'hui et qu'investir dans ces régions du monde n'est pas dénué de sens tout en respectant quelques critères prudentiels.
© La Libre Belgique 2006
Isabelle de Laminne

vendredi 16 mars 2018

Finance:La Côte d’Ivoire réalise la plus grosse émission d’euro-obligations en Afrique

 La Côte d’Ivoire réalise la plus grosse émission d’euro-obligations en Afrique.
La Côte d'Ivoire a fait un retour tonitruant sur les marchés internationaux, le 15 mars, en émettant un eurobond de 1,7 milliard d’euros. Cette opération représente la plus grosse émission d’euro-obligations jamais réalisée par un Etat africain, selon l’agence Bloomberg qui compile les données sur les émissions de titres de dette des 54 pays africains, depuis le début du siècle en cours.
Il s’agit aussi du deuxième plus important emprunt libellé en euro, réalisé par un pays émergent, depuis le début de l’année en cours, après celui émis le 1 février dernier par la Roumanie.
Selon des informations rapportées par
Reuters , le nouvel eurobond ivoirien a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs, avec un carnet de commandes qui a déjà dépassé les 4,7 milliards d’euros.
La Côte d’Ivoire a choisi Citibank, Deutsche Bank, BNP Paribas et Société Générale pour arranger cette émission d’euro-obligations.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la dette publique de ce pays qui représente la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a atteint 46 % du PIB.

jeudi 15 mars 2018

Il était une fois, un plan Marshall sauvait l'Europe de la misère

C’était il y a 70 ans, à Harvard , George Marshall, l’ex-général devenu homme d’État, jetait les bases d’un grand plan de reconstruction de l’Europe. Une entreprise qui allait permettre d’établir entre le continent européen et les États-Unis des liens étroits et toujours actifs aujourd’hui.

Le discours durera 11 minutes. Marshall avait choisi le 5 juin 1947, une date sans signification particulière, pour annoncer cet immense programme d’aide américaine qui devait relever l’Europe des ruines de la Seconde Guerre mondiale. Le Programme de rétablissement européen plus connu sous le nom de plan Marshall a ainsi ouvert la voie à une nouvelle et ambitieuse politique étrangère américaine.
Aujourd’hui, les idées présentées par Marshall continuent de résonner, telles la réconciliation, la responsabilité, la générosité américaine et l’économie mondiale interconnectée.
En tant que chef d’état-major de l’armée américaine, George Marshall avait participé à l’organisation du débarquement de 1944, qui avait mis en échec les forces allemandes d’Adolf Hitler. Au moment du discours de Harvard, où il s’était rendu pour recevoir un diplôme honorifique, il était secrétaire d’État du président Harry Truman.

Son discours a établi clairement les motivations non seulement humanitaires, mais aussi pragmatiques du programme par le biais duquel les États-Unis allaient acheminer vers l’Europe une aide à hauteur de 13 milliards de dollars au cours des quatre années suivantes.

Marshall en était convaincu : il fallait à tout prix que l’Europe se relève pour former une région démocratique stable, qui pourrait contrer les ambitions expansionnistes de la Russie communiste et devenir un partenaire économique et commercial essentiel des États-Unis.

« Notre politique est dirigée non pas contre une politique ou une doctrine donnée, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos, avait déclaré George Marshall. Son objectif doit être la relance d’une économie mondiale capable de fonctionner pour permettre l’émergence des conditions politiques et sociales qui sous-tendent l’existence d’institutions libres. »
Il avait exprimé la conviction de Washington qu’un avenir prospère pour l’Amérique, encore meurtrie par sa propre dépression économique, était lié au sort de l’Europe de l’Ouest.
Un nouvel espoir pour l’Europe
L’Amérique, qui avait déjà envoyé des troupes et des armes pour vaincre Hitler en Europe, fournira aussi des fonds, de la nourriture et du matériel énergétique. Toutefois, comme Marshall l’avait clairement fait savoir, c’est aux États européens qu’incomberait la responsabilité d’opérer la reconstruction de leur continent. « Ça, c’est l’affaire des Européens », avait-il insisté.

George Marshall avait invité les pays européens à faire le nécessaire pour coopérer et éliminer les obstacles politiques et commerciaux du passé. « Le programme doit être conjoint et adopté par un grand nombre de pays européens, voire tous », avait-il souligné.

Son discours fera immédiatement poindre l’espoir en Europe. Les représentants de 16 pays d’Europe de l’Ouest se sont réunis à Paris, et dès septembre, ont présenté au gouvernement des États-Unis un document conjoint énumérant les besoins de la reconstruction européenne, tels qu’ils les avaient estimés. Le 3 avril 1948, le président Truman a signé le Foreign Assistance Act, la loi autorisant l’aide à l’étranger qui lancera le plan Marshall. Immédiatement après, l’aide allait commencer à être acheminée.
En 1949, le plan a été étendu à l’Allemagne de l’Ouest, dont le gouvernement avait retrouvé une certaine autonomie. Le chancelier allemand de l’après-guerre, Konrad Adenauer, évaluant en 1964 le rôle du plan Marshall, devait déclarer : « C’est probablement la première fois de l’Histoire qu’un pays victorieux tend la main pour relever celui qu’il a vaincu. »
Le plan a mené au renouveau de l’industrie européenne, y compris dans les secteurs du charbon et de l’acier. Le redressement des pays s’est fait plus rapidement que prévu. En outre, le plan a stimulé l’économie des États-Unis, étant donné que la majorité des fonds accordés était allouée à l’achat auprès de fournisseurs américains de produits fabriqués dans les usines du pays.
Une rupture historique avec la politique étrangère des États-Unis
Henry Kissinger, vieux routier de la diplomatie américaine, évoquera plus tard la simplicité du discours de George Marshall à Harvard : « Marshall n’a pas pratiqué l’autodérision à travers des anecdotes ni usé de métaphores poétiques pour illustrer l’importance de l’occasion. »

Les Américains envisageaient la politique étrangère comme une série de défis individuels, à relever au cas par cas, mais ce discours a constitué un tournant historique, avait ajouté l’ancien secrétaire d’État.
Avare de détails, le discours de George Marshall fixe en revanche les principes de la relation transatlantique qui allait se développer dans les décennies à venir.

Un point sur lequel allait revenir le président Bill Clinton en 1997, à l’occasion du 50 anniversaire de ce discours : « Le plan Marshall a transformé les rapports entre l’Amérique et l’Europe, et ce faisant il a transformé les rapports entre les pays européens eux-mêmes.

Il a planté les graines d’institutions qui ont fini par lier l’Europe de l’Ouest tout entière, pour l’OCDE, l’Union européenne et l’OTAN. Il a ouvert la voie à la réconciliation, à l’oubli de différences remontant à loin. »
En 1953, Marshall s’est vu attribuer le prix Nobel de la paix en récompense des efforts qu’il a déployés en faveur de ce plan.

Cet article a été rédigé par le rédacteur indépendant David Storey.

mardi 13 mars 2018

MardiBio : Qui est Abdourahman Cissé ,le conseiller spécial du président de la république de Côte d'Ivoire

                                                        


Nom: Abdourahmane CISSÉ
Naissance: 6 Août 1981
Lieu: Abidjan
Nationalité: Ivoirien
Occupation: Conseiller spécial du président de la République
Famille: Abdourahmane Cissé est le benjamin d’une fratrie de quatre enfants. Il est marié et père d’un enfant.


Biographie

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Il est Conseiller spécial du président de la République depuis le 19 juillet 2017. A 32 ans, Abdourahmane Cissé se voit confier le portefeuille du ministre en charge du Budget, en novembre 2013. En effet, dans le gouvernement mis en place par le Président de la République Alassane Ouattara et dirigé par Daniel Kablan Duncan, il est nommé aujourd`hui Ministre auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l`Etat. Et en est de très loin le plus jeune ministre du gouvernement ivoirien.

Des études élitistes

Né le 06 août 1981, en Côte d’Ivoire (Abidjan), l’actuel ministre ivoirien en charge du Budget est un Ingénieur diplômé de l’Ecole Polytechnique de Paris, France et de l’institut français du Pétrole.
A l’Ecole Polytechnique de Paris, il décroche en 2014, son diplôme d’Ingénieur option Mathématiques Appliquées. Quant à l’Institut Français du Pétrole – qu’il intègre la même année- , il s’agit d’un double programme avec l’université d’Oklahoma aux Etats-Unis qui lui permet d’obtenir avec brio, un master en Sciences économiques et gestion des ressources pétrolières.

Son parcours professionnel

Sa carrière professionnel, il la débute juste après ses études, à l’international. En 2005, il pose donc ses valises comme Trader au sein de la prestigieuse banque d’affaires Goldman Sachs International à Londres. Il y occupe successivement les postes d’analyste en structuration-origination au sein du département Matière première, d’Associate-Trader de produits structurés et de vice-président / directeur executif chargé du trading de la volatilité et des dividendes sur les indices de la zone euro.
Six (6) ans plus tard, animé par la forte volonté de mettre son savoir-faire aux services de son pays d’origine la Côte d’Ivoire, il décide de revenir afin d’y apporter sa pierre à l’édifice dans le cadre de la reconstruction.
A l’instar de plusieurs cadres ivoiriens faisant la fierté de leur pays dans les sphères internationales, il répond favorablement à l’appel du Président de la République.

Dans la haute administration

Le retour en Côte d’Ivoire du jeune cadre Abdourahmane Cissé est, avant tout marqué, en 2012 par sa promotion au poste de Conseiller du Président de la République chargé des Finances publiques. Un domaine très sensible au niveau de l’administration ivoirienne qui nécessite surtout de la rigueur pour réussir.
En janvier 2013, il est nommé Directeur de Cabinet au ministère du Premier ministre chargé de l’économie et des Finances. Puis en novembre de la même année, Ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget.
Une carrière fulgurante dirait-on, mais légitime pour ceux qui connaissent l’homme. Rigoureux et méticuleux, le ministre Cissé à la phobie des échecs et des erreurs : avec lui, tout doit être parfait.
Marié et père d’un enfant, le ministre Abdourahmane Cissé séduit forcément pour son engagement au travail.

Curriculum Vitae

DATES CLES DE SA CARRIERE


Novembre 2013 : Ministre auprès du Premier Ministre de Côte d`Ivoire, chargé du Budget
Janvier 2013 - Novembre 2013 : Directeur de Cabinet du Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de l’Économie et des Finances ;
Juillet 2012 - Décembre 2012 : Conseiller du Président de la République chargé des Finances Publiques ;
2009 - Novembre 2011 : Vice-Président / Executive-Director (Trader Département Actions) chargé du trading de la volatilité et des dividendes sur les indices de la zone euro.
2009 - Novembre 2011 : promu Vice-Président / Executive-Director (Trade Département Actions) chargé du trading de la volatilité et des dividendes sur les indices de la zone euro.
2007 - 2009 : Associate-Trader de Produits Structurés Dépnartement Matières Premières & Actions ;
2005 : Entrée à Goldman Sachs International (Londres) ;
2004 - 2005 : Master en Sciences économiques et gestion des ressources pétrolières à l’Institut Français du Pétrole ;
2001 - 2004: Ingénieur diplômé de l`École Polytechnique (Paris, France).
1999 : Baccalauréat C, mention Bien, Lycée Moderne de Grand-Bassam (Grand-Bassam, Côte d’Ivoire).

lundi 12 mars 2018

Richesse et la fiscalité : Doit-on taxer les riches?

L’ampleur croissante des inégalités de revenu est un problème crucial dans de nombreux pays, comme l’a récemment souligné le FMI dans son Moniteur des finances publiques. Pourtant, la richesse est encore plus inégalement répartie que le revenu, ainsi que le montre le schéma qui suit.
 


Malgré la fameuse proposition (a) de Thomas Piketty — instaurer une taxe généralisée de 2 % sur le patrimoine des plus riches — il n’existe que très peu de taxes visant explicitement la richesse, que ce soit dans les économies développées ou émergentes. D’ailleurs, entre 1985 et 2007, le nombre de pays de l’OCDE taxant la richesse est tombé de douze à quatre. Et dans bien des cas, ces mécanismes étaient et sont toujours assez peu efficaces. Les pays en développement ne prévoient que très rarement une taxe sur le patrimoine et l’Inde a purement et supprimé la taxe existante de son dernier budget national.
La mise en place de taxes sur la richesse se heurte évidemment au lobbying pour l’instauration d’exemptions favorables aux plus aisés. En outre, ceux-ci n’hésitent pas à échapper à la taxation en plaçant leur fortune dans des pays où le taux d’imposition est moindre. Dans leur étude, Alstadsæter, Johannesen et Zucman (a) indiquent qu’environ 8 % de toute la richesse financière des ménages (soit près de 10 % du PIB mondial) sont placés à l’étranger, dans des pays à faible taux d’imposition, et près des trois-quarts de ces montants ne sont pas déclarés. Dans les pays en développement, ces chiffres explosent : on estime que près de 22 % de toute la richesse de l'Amérique latine est placée à l'étranger (a) et, pour l’Afrique, ce pourcentage grimpe à 30 %.

Comment la fiscalité pourrait-elle contribuer à réduire le creusement des inégalités de richesse ? Ce sujet brûlant a été abordé lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale en octobre dernier. Les questions relatives à l’imposition et aux inégalités seront également au cœur de la première conférence de la Plateforme de collaboration sur les questions fiscales (a) qui se tiendra au siège des Nations Unies, à New York, du 14 au 16 février 2018.
 
Nous estimons que des progrès peuvent être réalisés dans plusieurs domaines.

Cibler les plus riches. Une démarche fondée sur l’analyse des risques d’évasion fiscale des personnes les plus fortunées et une réponse mesurée reposant sur la communication et des instruments d’application de la loi ont déjà montré leur efficacité. Ainsi, au cours des trois dernières années, le taux d’imposition effectif des Chiliens les plus fortunés est passé de 9 à 10,5 %. Et de plus en plus de pays font le choix de créer, au sein de leur administration fiscale, des services dédiés à l'imposition des particuliers les plus fortunés (a).

Concevoir un système fiscal solide. Pour assurer une imposition plus efficace des riches, il convient de prendre en compte de nombreux éléments pour concevoir et mettre en place un système fiscal. Par exemple, il n’est pas forcément indispensable de créer un impôt annuel sur la fortune si le revenu généré par cette fortune, ainsi que sa transmission entre générations, fait l’objet d’une taxation effective. Il peut aussi être utile de taxer différemment des richesses de nature diverse. Ainsi, si une grande part des richesses est investie dans l’immobilier, l’impôt foncier peut permettre de contrebalancer un système fiscal imparfait (même si, comme l'a souligné Alex Cobham en octobre dernier (a), cet impôt sera relativement moins efficace vis-à-vis des super-riches). Il convient enfin de souligner que des systèmes fiscaux imparfaits et faciles à contourner – en raison de trop nombreux cas d’exemption par exemple, ou d’une faible taxation des dons et legs – peuvent créer d’importantes distorsions et ne lever en définitive que peu de recettes fiscales.

En appeler au cœur pour ouvrir les portefeuilles. Parmi les personnes les plus fortunées, certaines reconnaissent que payer davantage d’impôts peut être socialement avantageux (à l’image du père de Bill Gates (a) par exemple). Il est sans doute possible de sensibiliser davantage les plus riches à cette responsabilité sociale, notamment en mettant en avant l’impact positif sur le développement des pays pauvres de certains investissements ciblés, par exemple dans le domaine de l’éducation. Plus généralement, les individus fortunés — comme la plupart d’entre nous — sont plus disposés à payer des impôts et moins enclins à dissimuler leurs richesses s’ils font confiance à l’efficacité de l’État et si leur patrimoine est protégé. 

S’appuyer sur les médias et la société civile. Les médias ont révélé que de grandes multinationales échappent au fisc alors qu’elles devraient payer des milliards de dollars d’impôt dans les pays où elles sont présentes. Des organisations de la société civile ont aussi produit des estimations sur le manque à gagner probable pour les pays en développement. La plupart de ces enquêtes affirment (mais c’est un point de vue qui n’est pas unanimement partagé) que l’évasion fiscale à grande échelle est un comportement moralement inacceptable de la part de ces multinationales. Le journalisme d’investigation contribue aussi à sensibiliser le grand public à ces questions.

Ne pas négliger le rôle des gestionnaires de fortune. Les intermédiaires qui aident les riches à dissimuler leurs biens sont cependant soucieux de leur réputation. C’est une donnée qu’il faut exploiter pour les associer à la réforme du système, voire, dans certains cas, pour qu’ils deviennent eux-mêmes lanceurs d’alerte pour dénoncer les dérives. Le sentiment d’injustice qui se répand dans le grand public, même si ces activités de « conseil en patrimoine » sont légales, peut être un levier puissant pour l’action politique. C’est là un cas de figure illustré par les travaux de Brooke Harrington et présenté lors des dernières Assemblées annuelles. Et il ne faut pas oublier qu’un certain nombre de lanceurs d’alerte ont même perçu de conséquentes récompenses financières.

Accroître la transparence facilite le contrôle. L’échange d’informations fiscales entre les pays est un moyen efficace de limiter la non-déclaration de revenus et de richesses, dans les pays en développement comme dans les économies plus développées. À cet égard, il faut saluer les initiatives émanant du G20, qui seront susceptibles de changer les règles du jeu en matière d’imposition transfrontière des plus fortunés. Il conviendra néanmoins de veiller à ce que les autorités fiscales des pays en développement tirent avantage de l’échange d’informations. Les organisations internationales peuvent contribuer à mieux adapter ces systèmes d’échange au profit de ces pays, mais aussi à faciliter une évolution vers une meilleure information du public sur le montant total des richesses à l’étranger et les propriétaires réels des actifs offshore. Tout cela incitera à renforcer le contrôle, de même que le soutien à la lutte contre l’évasion fiscale.

Il ne faut pas se voiler la face : l’amélioration de l’efficacité de la taxation des richesses dans les pays à faible revenu ne se fera pas en un jour. Cependant, les évolutions actuelles nous permettent d’être plus optimistes à ce sujet qu’il y a quelques années.

dimanche 11 mars 2018

La richesse mondiale a augmenté mais pourquoi on ne la sent pas en Afrique ?

La richesse mondiale augmente, mais les inégalités persistent, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.


Au cours des vingt dernières années, la richesse mondiale a fortement progressé mais la richesse par habitant a reculé ou stagné dans plus de 20 pays dans diverses tranches de revenus. Tel est le constat d’un nouveau rapport de la Banque mondiale, qui va au-delà des indicateurs traditionnels tels que le PIB pour suivre les progrès et la viabilité économiques des pays.
The Changing Wealth of Nations 2018 (a) étudie l’évolution de la richesse de 141 pays entre 1995 et 2014, en prenant en compte le capital naturel (forêts et ressources minières, par exemple), le capital humain (revenus d’une personne sur toute sa vie), le capital produit (bâtiments, infrastructures, etc.) et les actifs étrangers nets. Il révèle que le capital humain constitue globalement la composante la plus importante de la richesse, tandis que le capital naturel en représente près de la moitié dans les pays à faible revenu.
« S’ils renforcent et valorisent leur capital humain et leur capital naturel, tous les pays pourront s’enrichir et progresser. Le Groupe de la Banque mondiale intensifie ses efforts pour les aider à investir davantage, et mieux, dans leur population, a commenté Jim Yong Kimprésident du Groupe de la Banque mondialeIl ne peut y avoir de développement soutenu et solide si l’on ne considère pas le capital humain comme la composante principale de la richesse des nations. »
Toujours d’après les estimations du rapport, la richesse mondiale a progressé de 66 % (passant de 690 000 milliards de dollars à 1 143 000 milliards de dollars en dollars constants de 2014 aux prix du marché). Mais les inégalités demeurent substantielles : dans les pays de l’OCDE à revenu élevé, la richesse par habitant est 52 fois supérieure à celle des pays à faible revenu.
Le rapport constate un recul de la richesse par habitant dans plusieurs grands pays à faible revenu, ainsi que dans certains pays du Moyen-Orient riches en hydrocarbures et quelques pays de l’OCDE à revenu élevé touchés par la crise financière de 2009. Le déclin de la richesse par habitant est le signe d’un risque d’épuisement des actifs essentiels pour générer les revenus futurs, un point dont ne rendent bien souvent pas compte les chiffres de la croissance du PIB national.
En l’espace de deux décennies, plus d’une vingtaine de pays à faible revenu, dont la richesse se composait essentiellement de leur capital naturel en 1995, sont devenus des pays à revenu intermédiaire. Ils y sont parvenus en investissant les recettes issues du capital naturel dans des secteurs tels que l’infrastructure, mais aussi dans l’éducation et la santé, des secteurs qui accroissent le capital humain.
Si les investissements dans le capital humain et le capital produit sont cruciaux pour s’enrichir, il ne s’agit pas pour autant de liquider le capital naturel afin de produire d’autres actifs, souligne le rapport. Dans les pays de l’OCDE, alors même qu’il ne représente que 3 % de la richesse totale, le capital naturel par habitant est trois fois plus élevé que dans les pays à faible revenu. 
« Si la croissance repose sur la destruction progressive du capital naturel, tel que les forêts et les réserves halieutiques, alors elle ne sera pas durable. Nos recherches montrent que la valeur du capital naturel par habitant augmente à mesure que le revenu progresse. Cette observation contredit la vision traditionnelle selon laquelle le développement passe nécessairement par l'épuisement des ressources naturelles », explique Karin Kemper, directrice principale du pôle mondial d’expertise en Environnement et ressources naturelles de la Banque mondiale.
Le rapport estime que la valeur du capital naturel a été multipliée par deux dans le monde, entre 1995 et 2014. Cela est dû, entre autres, à la croissance des prix des matières premières ainsi qu’à la hausse des réserves de ressources naturelles jugées exploitables. En revanche, la valeur des forêts de production a baissé de 9 % tandis que la surface dédiée aux terres agricoles s’est étendue aux dépens des forêts.
Cette dernière édition du rapport, qui fait suite à des évaluations analogues menées par la Banque mondiale en 2006 et 2011, présente pour la première fois des estimations du capital humain. Ce dernier est mesuré sur la base des revenus obtenus par une personne tout au long de sa vie active, ce qui tient compte du rôle joué par la santé et l’éducation. Les femmes représentent moins de 40 % du capital humain car elles gagnent moins pendant leur vie active. Si l’on parvient à l’égalité hommes-femmes, la richesse relative au capital humain pourrait s’accroître de 18 %.
À l’échelle mondiale, le capital humain représente les deux tiers de la richesse, le capital produit un quart et le capital naturel un dixième, mais celui-ci demeure le principal composant de la richesse dans les pays à faible revenu (47 % en 2014) et en constitue plus d’un quart dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
L’ensemble des estimations du rapport ont été compilées à partir de données publiques provenant de sources reconnues et s’appuient sur une méthodologie uniforme pour tous les pays. Le rapport n’a pas tenu compte de certaines composantes de la richesse issues du capital naturel, à savoir l’eau, les réserves halieutiques et les sources d’énergie renouvelables.
Le rapport a été financé en partie par le Partenariat pour la comptabilisation du patrimoine naturel et la valorisation des services écosystémiques (WAVES) et par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE). 

vendredi 9 mars 2018

Qu'est-ce que la BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT ??

La Banque africaine de développement (BAD ) est une
institution financière multinationale de développement , établie dans le but de contribuer au développement et au progrès social des États africains.
La BAD, dont le siège est à Abidjan (Côte d'Ivoire ), a été fondée en 1964 . Le groupe comprend trois entités : la Banque africaine de développement, le
Fonds africain de développement, créé en 1972 , et le Fonds spécial du Nigéria , créé en 1976 .
La mission de la Banque est de combattre la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie sur le continent, via la promotion des investissements à capitaux publics et privés dans des projets et des programmes aptes à contribuer au développement économique et social dans la région. La BAD est un fournisseur financier pour bon nombre de pays africains et d'entreprises privés investissant au sein des pays membres de la région.
Siège de la banque africaine de développement à Abidjan.
Histoire
Fondée par Vincent James en 1964 à
Abidjan , en Côte d'Ivoire , la Banque africaine de développement est chargée de promouvoir le développement économique et le progrès social dans les pays africains.
Relocalisation temporaire du siège de la BAD en Tunisie de 2003 à 2014
Le siège de la Banque Africaine de développement à Tunis (2003-2014)
Les activités de la BAD ont été relocalisées temporairement à Tunis (Tunisie ) de septembre 2003 à
septembre 2014 à la suite du déclenchement de la guerre civile ivoirienne(troubles générés par le coup d'État manqué de septembre 2002).
Retour du siège de la BAD en Côte d'Ivoire en septembre 2014
L' immeuble CCIA abrite une partie des salariés de la banque après l'ouverture du siège au début de 2016.
À la suite de l'élection présidentielle de 2010 en Côte d'Ivoire , et malgré la crise post-électorale qui s'en est suivie, la BAD et la Côte d'Ivoire ont consenti que des travaux soient effectués à
Abidjan pour le retour du siège de la Banque en 2014. Ces travaux ont consisté, entre autres, à la restauration et au rééquipement des bureaux, à la construction ou la mise à disposition de logements et d'établissements scolaires pour les familles des fonctionnaires internationaux. Le personnel de la banque est estimé à
2 000 personnes en décembre 2012 .
Liste des présidents
Liste des Présidents successifs :
Début Fin Identité Pays
septembre
2015 - Akinwumi Adesina Nigeria
septembre
2005
août
2015
Donald Kaberuka Rwanda
août 1995 août
2005
Omar Kabbaj Maroc
mai 1985 août
1995
Babacar Ndiaye Sénégal
juin 1980 mai
1985
Wila D. Mungomba Zambie
mai 1976 juillet
1979
Kwame Donkor Fordwor
Ghana
août 1970 1976 Abdelwahad Labidi Tunisie
novembre
1967
août
1970
Mamoun Beheiry Soudan
Liste des pays membres
L'établissement compte 80 pays membres dont 54 pays africains, et est soutenu par 26 pays européens, sud et nord américains et asiatiques .
Pays membres régionaux
Afrique du Sud
Algérie
Angola
Bénin
Botswana
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Cap-Vert
République centrafricaine
Comores
République du Congo
Côte d'Ivoire
Djibouti
Égypte
Érythrée
Éthiopie
Gabon
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée équatoriale
Guinée-Bissau
Kenya
Lesotho
Liberia
Libye
Madagascar
Malawi
Mali
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mozambique
Namibie
Niger
Nigeria
Ouganda
République démocratique du Congo
Rwanda
Sao Tomé-et-Principe
Sénégal
Seychelles
Sierra Leone
Somalie
Soudan
Soudan du Sud
Swaziland
Tanzanie
Tchad
Togo
Tunisie
Zambie
Zimbabwe
Pays membres non régionaux
Allemagne
Arabie saoudite
Argentine
Autriche
Belgique
Brésil
Canada
Chine
Corée du Sud
Danemark
Émirats arabes unis
Espagne
États-Unis
Finlande

dimanche 4 mars 2018

QUELLES SONT LES PLUS GRANDES BANQUES DU MONDE ?

Dans l’ensemble des actifs, les plus grandes banques du monde commencent à partir de trois milliards de dollars au premier rang de la liste et finissent par deux milliards et demi. Les banques chinoises prennent une grosse bouchée de la finance mondiale, le Japon et l’Amérique suivent la suite. Examinons les plus grandes banques du monde estimées par les banques. finance, droit, banque.

10 – Barclays PLC
Barclays est l’un des grands noms en Grande-Bretagne. Il a été fondé à Londres au début du XVIIe siècle. Pourtant, la banque s’est ramifiée partout dans le monde. Presque il n’y a pas de type de transaction, Barclays ne travaille pas à partir des investissements en gros et au détail.

9 – Crédit Agricole
Le siège de la banque est situé en France et a été fondé en 1885. Le service Crédit Agricole est amical car ils ont fondé Point Passerelle dans lequel les clients souffrant de tout problème comme le risque de mettre leurs comptes en suspens peuvent trouver des solutions et un coup de main. finance, droit, banque.

8 – Banque de Chine
Fondée en 1912 dans la capitale chinoise, Pékin, la Banque de Chine possède différentes branches à travers le monde.

7 – Banque agricole de Chine
Construit en 1951 à Pékin, la banque s’est étendue au Japon, aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, en Corée et à Singapour. Il compte environ cent millions de clients dans ces branches. Il a un rang avancé parmi les dix premiers au monde, en nombre de transactions. La banque a été témoin d’un certain nombre de mauvaises circonstances qui ont affecté sa présence, mais elle a continué d’être. finance, droit, banque.

6 – JPMorgan Chase & Co
Connu sous le nom de Chase, JPMorgan Chase est une banque publique fondée en 2000 aux États-Unis d’Amérique. Chase est la plus grande banque des États. Son actif total est estimé à environ 2 billions de dollars.

5 – MUFG
Le Groupe financier Mitsubishi UF J est basé au siège japonais de Tokyo. Il a été fondé en 2005 et a un actif en moyenne de 2,5 billions de dollars. Bien qu’il ait été fondé il y a seulement 20 ans, il a pu précéder les autres banques en nombre de transactions. Comme d’habitude, cette grande banque a fusionné avec d’autres banques importantes au Japon; Banque de Tokyo-Mitsubishi et. Une telle fusion augmente toujours la portée et le pouvoir de la banque et ajoute à sa sécurité. finance, droit, banque.

4 – BNP Paribas
Fondée en France en 1848, BNP Paribas a eu suffisamment de temps pour diffuser ses succursales dans le monde entier. À l’instar de Barclays, Paribas s’attaque à tous les secteurs transactionnels comme le commerce de détail, l’investissement et le commerce de gros.

3 – China Construction Bank
Fondée à Beijing en 1954, est l’une des quatre plus grandes banques de Chine dans son ensemble. En plus des diverses succursales dans le monde, la Banque d’Amérique a investi environ 3 milliards de dollars en 2005 et détient plus de 10% de ses actions. Cependant, il a décidé qu’il vendrait la moitié de ces actions. finance, droit, banque.

2 – HSBC
La banque mondiale connue HSBC est principalement britannique avec son siège social à Londres, la banque a été fondée en 1865. Les actifs totaux de la banque sont supérieurs à 2,6 milliards de dollars et un chiffre d’affaires important de 68 milliards de dollars. C’est principalement en raison de sa large portée qui couvre de nombreux pays en Amérique, en Asie, en Afrique et en Europe.

1 – ICBC
Fondée en 1984, la Banque industrielle et commerciale de Chine est la principale banque du pays. Prenez en considération le montant des transactions effectuées avec la Chine, maintenant tout cet argent vient ici! L’ICBC en tant que société s’est classée premier dans la liste Forbes des plus grandes entreprises en l’an 2000. Contrairement à la généralisation des succursales de HSBC dans le monde entier, ICBC le fait timidement. Seulement quatre de ses banques sont construites au Moyen-Orient à Dubaï, à Abu Dhabi, à Doha et au Koweït. finance, droit, banque.

jeudi 1 mars 2018

La Côte d'Ivoire se prépare pour un autre Eurobond pour financer ses grands projets de développement. Qu'est-ce que l'Eurobond? Suivez cette interview pour comprendre

De nombreux gouvernements africains ont recours ces dernières années aux eurobonds, se diversifiant des sources de financement traditionnelles de type dette concessionnelle et investissements étrangers directs. D'ailleurs, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan annonçait le 14 avril, que la Côte d'Ivoire va émettre un eurobond d’un montant de 500 millions de dollars avant fin mai 2014.Encore la Côte d'Ivoire se prepare pour un autre EUROBOND .
Véritable erreur ou choix stratégique ? Pour en parler, nous avons rencontré Seydina M.R. Tandian, Pdg de Emerging Markets Ratings- West Africa Rating Agency(EMR-WARA), une Agence de Notation agréée par le CREPMF

Entretien !
Quelle définition donnez-vous des Eurobonds ?
Lorsqu'un Etat émet la dette, Il peut la libeller en francs CFA (par exemple les obligations TPCI) ou emprunter en dollars ou en euros. Un eurobond c'est une émission obligataire en devises, et non en devise locale. Cela fonctionne comme de la dette supplémentaire, mais remboursable en devises, y compris les intérêts.
Quelles sont les raisons qui motivent nos Etats à recourir aux Eurobonds ?
Une émission en Eurobond permet de lever des devises, de diversifier ses sources de financement , de tester la qualité de sa signature internationale par le biais de son rating, et d'exister en tant qu'émetteur sur les marchés financiers internationaux. Cependant il faut souligner que pour nos Etats il y a deux raisons pour lesquelles ils ont eu recours aux Eurobonds. La première raison, c'est quelquefois pour restructurer la dette. La Côte d'Ivoire a déjà restructuré ses eurobonds (les emprunts Brady). La Côte d'Ivoire a déjà fait défaut sur ses eurobonds. Il y a une seconde raison, celle que je préfère d'ailleurs, c'est de dire que nous avons des projets d'infrastructures qui nécessitent des capitaux conséquents, nous prenons la décision d'emprunter ce que nous ne pouvons pas trouver sur notre marché financier car le niveau d'épargne étant assez faible, et pour éviter les effets d'éviction, je vais tester la qualité de ma signature sur les marchés internationaux avec un rating. Donc, je vais rechercher sur le marché international les ressources complémentaires au financement de l'investissement.
Mais la Côte d’Ivoire n’est pas notée.
Je ne vous le fais pas dire. Il semblerait qu’elle soit sur le point de l’être. Pour notre part, nous avions conseillé une démarche qui consisterait à évaluer le risque Côte d’Ivoire en partant de sa dette libellée en monnaie locale avec une correspondance en Euro. Attendons de voir quelle est la stratégie de l’Etat en la matière, je crois aussi savoir qu’existe un Comité national de gestion de la dette publique. A quelle note les vielles agences vont assigner à la Côte d'Ivoire ?, à quels taux la Côte d'Ivoire va émettre, Sur quelle durée, et surtout l’agenda de cette émission. Car, comme vous le savez, la qualité de la signature ne suffit pas, il faut aussi solliciter les marchés au bon moment, sur des volumes intéressants et avec un agenda cohérent. A ce sujet, est-ce que la veille d’élections est une bonne chose ? est-ce que au moment de la fin du quantitative easing aux states et où nous observons des tensions naissantes sur les marchés émergents est une bonne chose ? Seul l’avenir nous le dira.
Quelle est la durée de remboursement ?
Généralement les maturités des Eurobonds sont beaucoup plus longues peuvent aller jusqu’à 30ans. Je crois me souvenir que l’Emprunt Brady pour la Côte d'Ivoire est jusqu’à 2032. Cette « euro-obligation maturité 2032 » est issue d’une restructuration des 2,8 milliards $ de ses six séries de titres Brady, en défaut de paiement depuis 2000. Mais dont le paiement des intérêts a repris depuis.
Mais la vraie question, c'est qu'est-ce qu'on en fait avec ces eurobonds ? Est-ce qu'avec cet argent, on va créer des conditions d'investissement pour que la Côte d'Ivoire soit compétitive, afin que les investissements directs affluent, que les Ivoiriens eux même investissent , croient en leur pays, que les jeunes trouvent des emplois et puissent payer les impôts ; est-ce qu'avec cet argent, l'on va pouvoir régler les questions d'énergie , d’éducation, de formation professionnelle, ou de l'eau potable, de la santé ? L'argent, ce n'est pas le problème. C'est ce qu'on en fait. Si c'est pour acheter de nouveaux avions, des armes , ou faire des dépenses de prestige, ou redistribuer à sa clientèle politique, vous comprendrez qu'on aura rien réglé et que les difficultés seront devant nous pour payer…
Quel est le niveau de risque au niveau des eurobonds ?
Le principal risque est un risque de non-transfert: il faudra à terme mobiliser suffisamment de recettes en devises, par un excèdent courant, pour rembourser les principales et les intérêts de l'emprunt en devises. Il est évident que lorsque vous avez recours à la dette dans une monnaie qui n'est pas la vôtre, le risque est plus important que lorsque vous empruntez en francs CFA. Nous avons aujourd’hui une parité avec l’euro, mais l'histoire a aussi démontré que cette parité peut changer en notre défaveur. Il peut aussi arriver que quand bien même vous avez les moyens, il peut avoir des événements qui font que vous n'êtes pas susceptible de payer. Souvenez-vous de l’Etat des banques et de la crise au sein de la Bceao durant la crise post-électorale.
Qu'est-ce qu'il faut pour minimiser ces risques ? Quelles alternatives aux Eurobonds ?
La mobilisation de devises, outre les émissions de dette euro-obligataire, ne prend qu'un petit nombre de formes: soit les privatisations; je crois savoir qu’une quinzaine d’entreprises sont sur la liste, mais que des solutions endogènes seraient plutôt à l’étude ce qui est une bonne chose ; soit la dette bancaire internationale; elle ne me paraît pas compétitive en taux et en maturité, elle peut être dangereuse et source de non transparence, soit la titrisation de recettes futures en devises; encore faudrait-il que la Côte d'Ivoire soir notée et que ces revenus ne soient pas hiératiques, soit le transfert de devises vers le pays d'origine des nationaux résidant à l'étranger; des Etats y ont eu déjà recours, c’est le cas d’obligations réservées à la Diaspora. C’est une voie à creuser sérieusement pour la Côte d'Ivoire, enfin soit de meilleure compétitivité et attractivité internationales générant un excédent courant. Permettez-moi d’insister sur ces deux derniers points. Ce que je vais dire n'engage que moi. J'ai l'impression que nos Etats mettent la charrue avant les bœufs, et que les emprunts sont souvent là pour pallier les insuffisances de politique fiscale et budgétaire désordonnées. C'est ce qui fait qu'ils sont toujours dans une course contre la montre. De quoi il s'agit ? Il s'agit de trouver les moyens pour financer l'économie du pays. Je trouve que nos Etats ont insuffisamment mis l'accent sur deux éléments qui sont extrêmement importants. D'abord nous avons la question de l'épargne et de l'investissement au niveau national. On doit d'abord pouvoir compter sur ses propres forces. Certes les emprunts à l'extérieur sont toujours nécessaires, mais cela doit constituer des ressources complémentaires. Nos Etats ont failli à ce niveau-là. Je vous donne un exemple : savez-vous que l'Afrique est exportatrice net de capitaux sur les marchés des pays développés ? Il y a une étude des Nations Unies qui démontre que les compagnies d'assurance et plusieurs investisseurs institutionnels en Afrique ne trouvant pas de produits intéressants, sont aujourd'hui obligés d'aller investir en Europe. Nous n'avons pas encore su trouver des mécanismes incitatifs pour les épargnants, encore moins de trouver des stratégies pour mobiliser nos compatriotes, les autres Etats africains régionaux partenaires à travers des projets dans lesquels ils s'identifient. C'est une grosse faille et nous allons le payer cher tôt ou tard. Il y a des déficits de mobilisation, d'explication et de confiance. Souvenez-vous, des familles en Côte d’Ivoire et au Bénin ont perdu des fortunes dans l’épargne pyramidale, confiée à des voyous. Il s’agit de centaines de milliards. Ces sommes auraient pu être mieux et utilement mobilisées et drainées vers l’investissement productif national. La deuxième chose, il y a le fait que très peu d'entreprises intéressantes du point de vue de l’attractivité des Ide sont cotées à la bourse. Depuis l'époque de la bourse des valeurs d'Abidjan à aujourd'hui, le nombre de sociétés n'a pas vraiment évolué. Donc, on n'a pas su profiter de l'attractivité de nos marchés en terme de croissance , et le tassement des revenus tirés par les fonds de pension en Europe et en Amérique suite aux crises 2008-2009 et 2012 en Europe pour créer des flux d'investissements dans nos entreprises qui pourraient générer des ressources supplémentaires pour l'Etat pour lui permettre aussi de financer l'investissement pour plus de compétitivité.
Qu'est-ce qu'on aurait dû faire concrètement?
Je n’ai pas de solutions toutes faites, mais il me semble que nos Etats devraient aller rapidement vers de nouvelles régulations économiques ; mettant les créateurs de richesses au niveau local, les Tpe Pme, l’épargne et l’investissement endogène, ainsi que l’épanouissement d’une classe moyenne aisée au centre de ses préoccupations. Je pense par exemple à un système de quota au niveau des marchés publics réservés aux Pme locales lors des grands travaux ou investissements dans les infrastructures. Au lieu d’une taxe sur le chiffre d’affaires de l’hévéa, ou sur les télécoms , je pense que nos Etats pourraient préconiser que les sociétés exploitant des ressources minières , des infrastructures, ou concessionnaires de services publics ou ayant une position dominante dans un secteur important de l’économie nationale devraient au moins coter de 20 à 30 % sur le marché, cela permettrait de générer de la richesse ici, de la consommation, donc de la fiscalité qui viendrait aider l'Etat à financer son économie. L’exemple de Drogba actionnaire dans les mines d’Ity est une bonne chose. Mais il faut l’élargir à tous les Ivoiriens.

Interview réalisé par Bertrand GUEU

LES PAYS LES PLUS RICHES SONT LES PLUS ENDETTÉS

J'ai tracé ce graphique pour un peu montrer le taux d'endettement des 6 premières puissances économiques du monde. Ces histogrammes...